Bientôt possible de voir apparaître des acteurs dans des vidéos sans avoir été présents physiquement lors du tournage. Cela grâce à la technologie du deepfake (hyper trucage). Elle consiste à reproduire, grâce aux algorithmes, le visage de n’importe quelle personne, ainsi que sa voix et la faire parler de façon totalement réaliste. Elle peut être utilisée pour remplacer un acteur malade ou décédé.
Deepcake, l’entreprise derrière ces vidéos réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle, travaille déjà avec des agences artistiques comme CAA.
Le hic : grâce à cette technologie, apparue pour la première fois en 2019, on peut faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Ce qui peut prêter à confusion et être à l’origine de beaucoup de fake news.
Des personnalités ont été victimes de vidéos “deepfakes”. En 2022, Poutine prononce un faux discours de paix. Bruce Willis et une pub de télécom russe, en 2021, alors qu’il n’avait pas donné son accord. Un compte TikTok avec un faux Tom Cruise, début 2021. Sans oublier le (fake) Donald Trump lisant un conte de Noël de façon très convaincante, en 2020.
Plus récent, au 21e jour de la guerre d'Ukraine, une vidéo a été diffusée montrant le président Volodymyr Zelensky appelant ses troupes à "rendre leurs armes". Si cette vidéo a été rapidement démentie par le président Zelensky, elle a mis un nouveau coup de projecteur sur la technologie du deepfake, qui utilise l'intelligence artificielle (IA) pour, par exemple, substituer un visage à un autre dans une vidéo.
Le réseau social Facebook a déjà pris les devants pour faire face à ces vidéos “modifiées de manière malhonnête”. Le 7 janvier dernier, Facebook a annoncé dans un communiqué que les vidéos falsifiées ou modifiées de manière malhonnête seront désormais interdites. Qu’il s’agisse de modifications simples ou de deepfakes, ces fausses vidéos générées par des logiciels et qui peuvent être très élaborées, les images de ce type seront désormais interdites à moins qu’elles ne soient des parodies.